
Pour parler de sécurité, il faut tout d’abord parler de délinquance :
Évolution de la délinquance à La Seyne-sur-Mer :
1. Situation à La Seyne-sur-Mer
1.1. Évolution des infractions (2020-2025)
La Seyne-sur-Mer a connu plusieurs tendances notables en matière de délinquance entre 2020 et 2025. Après un léger déclin des infractions en 2021 en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie de COVID-19, la période post-pandémie a vu des hausses dans certaines catégories de délinquance.
- Violences sexuelles : Une forte baisse a été observée entre 2020 et 2023, mais un redressement de 15 % a été enregistré en 2024. En 2025, cette tendance semble se stabiliser avec une légère augmentation par rapport à 2023.
- Vols et cambriolages : La baisse significative des cambriolages observée pendant les confinements a été inversée en 2023-2024, avec une remontée de 9,5 % des cambriolages, principalement dans les quartiers périphériques de la ville. Cependant, un recul de 4 % des vols de véhicules a été noté.
- Violences intrafamiliales : Cette catégorie a continué d’augmenter de manière inquiétante. De 289 victimes en 2020, le nombre est passé à 369 en 2023, soit une hausse de 27,7 %. En 2024, une stabilisation des chiffres a été observée, mais la dynamique de hausse reste visible en 2025, avec une augmentation supplémentaire de 8 %.
- Vols simples et avec violence : La ville a enregistré une hausse de 13 % des vols à l’étalage et des vols avec violence, surtout en 2024-2025.
- Trafic de stupéfiants : Le trafic de stupéfiants a progressé de manière continue entre 2020 et 2025, atteignant une augmentation de 46 % en 2024, principalement concentrée autour des quartiers sensibles.
1.2. La violence avec armes à feu et homicides 2023-2025
Faits marquants par année
• 2023 :
Augmentation des coups et blessures volontaires hors cadre familial (+23,7 %), avec 230 plaintes enregistrées.
Les émeutes nationales de l’été 2023 ont aussi touché la ville, avec des actes de violence parfois impliquant des armes à feu.
En 2023, 3 368 crimes et délits ont été recensés à La Seyne-sur-Mer, soit un taux de criminalité de 5,37%.
• 2024 :
Mars 2024 : Un jeune homme de 26 ans a été tué d’une balle dans la tête dans une résidence, probable règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants. L’arme n’a pas été retrouvée, l’enquête a été confiée à la division de la criminalité organisée.
Décembre 2024 : Double homicide par arme à feu dans une épicerie du centre-ville. Un couple, originaire de Marseille, a été abattu d’une balle dans la tête. L’homme était connu pour trafic de stupéfiants et sous contrôle judiciaire. Les enquêteurs privilégient la piste d’un règlement de comptes lié à la DZ Mafia, un groupe criminel actif dans la région.
• 2025 :
Aucun fait d’homicide par arme à feu n’a été rapporté dans les résultats pour le début de l’année 2025, mais la tendance à la violence armée reste préoccupante.
1.3. Tendances 2023-2025
- Réduction des crimes violents : Après une hausse généralisée des actes violents en 2023, un recul de 5 % des agressions physiques a été enregistré en 2024, avec une stabilisation attendue en 2025.
- Augmentation des violences physiques domestiques : La violence intrafamiliale reste un sujet préoccupant, avec une hausse persistante de 7 % prévue pour 2025.
2. Comparaison avec le département du Var
2.1. Evolution de la délinquance dans le Var (2020-2025)
Dans le Var, la délinquance a suivi une trajectoire similaire à celle de La Seyne-sur-Mer, marquée par une baisse notable en 2020 due à la pandémie, suivie d’une reprise des infractions dans plusieurs catégories après 2021.
- Cambriolages : Le Var a vu une réduction de 22 % des cambriolages entre 2020 et 2022, mais une reprise a eu lieu avec une hausse de 9,5 % en 2023. La tendance à la hausse se poursuit en 2024 avec un léger recul de 4 % des cambriolages en 2025.
- Violences intrafamiliales : Dans le Var, la violence domestique a connu une forte croissance, avec 3 348 victimes en 2024, soit une augmentation de 15,4 % par rapport à 2023.
- Vols violents : Bien que les vols violents aient diminué de 21 % en 2024 par rapport à 2023, cette catégorie demeure une priorité pour les forces de l’ordre dans le département.
- Trafic de stupéfiants : Cette problématique a également augmenté dans le Var de manière similaire à La Seyne-sur-Mer, avec une progression de 10 % entre 2023 et 2024, signalant la persistance de réseaux de distribution de drogues, en particulier dans les zones urbaines périphériques.
2.2. Tendances 2024-2025 dans le Var
- Violences dans les transports en commun : Un bond de 5 % a été observé dans les infractions liées aux transports en commun entre 2023 et 2024, une tendance qui se poursuit début 2025.
- Augmentation des violences sexuelles : En 2024, les violences sexuelles ont connu une hausse de 5 % en raison d’une meilleure prise en charge des plaintes et d’une politique plus proactive d’écoute des victimes.
3. Analyse comparative (2020-2025)
La Seyne-sur-Mer et le département du Var présentent des tendances similaires dans l’évolution de la délinquance entre 2020 et 2025.
- Points communs : La baisse notable des cambriolages pendant la pandémie, suivie d’une reprise progressive après 2021, la croissance continue des violences intrafamiliales et des violences liées aux stupéfiants, ainsi que l’augmentation des vols violents sont des caractéristiques partagées par La Seyne-sur-Mer et le Var.
- Différences : La Seyne-sur-Mer a connu une hausse plus marquée des violences intrafamiliales en 2024-2025, tandis que le département du Var a vu une diminution plus notable des crimes violents au cours de la même période. Cependant, la situation dans les deux zones reste préoccupante dans les domaines du trafic de stupéfiants et des violences physiques.
4. Conclusion
Les données de 2020 à 2025 soulignent une dynamique complexe de la délinquance à La Seyne-sur-Mer et dans le Var. Bien que des progrès aient été réalisés dans certains domaines, notamment une réduction des cambriolages et des violences sexuelles, d’autres problématiques, telles que la violence intrafamiliale et le trafic de stupéfiants, demeurent préoccupantes et nécessitent des mesures renforcées de prévention et de répression. La collaboration entre les autorités locales, la police et la justice sera essentielle pour inverser les tendances négatives observées, notamment en matière de sécurité publique.
Notre proposition :
Notre cap
La sécurité n’est pas un luxe : c’est un droit fondamental et une condition de la vie quotidienne. Nous voulons une ville sûre, apaisée et fière d’elle-même — une ville où l’on vit, circule et élève ses enfants en confiance.
Notre action porte à la fois sur la sécurité et la civilité / tranquillité publique (incivilités, nuisances, propreté, éclairage), car l’une renforce l’autre.
1) Renforcer la présence sur le terrain
Objectif : visibilité, réactivité, dissuasion.
- Augmentation progressive des effectifs de Police municipale (PM) avec un plan de recrutement pluriannuel et une présence élargie en soirée puis nuit (brigades dédiées).
- Maillage d’îlotage (patrouilles à pied/VTT) dans le centre, les abords d’écoles, pôles commerçants et quartiers sensibles.
- Brigade Tranquillité Publique (incivilités, dépôts sauvages, nuisances sonores, marchés, terrasses).
- Caméras-piétons et véhicules équipés (radio, géoloc, trousse d’intervention) pour la sécurité des agents et la qualité probatoire.
- Cellule Médiation/Prévention (médiateurs de soirée, correspondants de nuit) en appui des patrouilles pour désamorcer les tensions.
Bonnes pratiques observées : renforts d’effectifs municipaux couplés à des plages horaires tardives et à l’îlotage de proximité ont fait leurs preuves dans plusieurs grandes et moyennes villes.
2) Vidéoprotection utile et protectrice des libertés
Objectif : prévenir, élucider, coordonner.
- Extension du réseau de vidéoprotection sur les axes de flux, places, parkings, abords d’écoles et zones sensibles ; maintenance et qualité d’image garanties.
- Centre de Supervision Urbain (CSU) opérationnel 7j/7 (objectif 24/7), liaison temps réel avec Police nationale (PN) et Préfecture lors des faits graves.
- Lecteurs de plaques (LAPI) sur sites stratégiques (entrées de ville/parkings), dans le respect du cadre légal.
- Charte éthique et comité de suivi (élus, services, citoyens, associations) avec la conformité CNIL/RGPD pour protéger les libertés publiques.
Bonnes pratiques : CSU mutualisés et interopérables avec la PN, déploiements ciblés plutôt que dispersés, et pilotage par les données d’incidentologie.
3) Un partenariat État–Ville sans couture
Objectif : travailler ensemble, agir vite.
- Convention de coordination PM/PN actualisée (missions, secteurs, horaires, procédures de transferts).
- CLSPD (Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance) musclé : réunions opérationnelles trimestrielles avec Préfecture, Éducation nationale, Justice, bailleurs, associations.
- Plans d’actions conjoints (rodéos, trafics, cambriolages, violences intrafamiliales, scolaires).
- Partage d’information (main courante numérique, canaux radio sécurisés, retours d’intervention).
Bonnes pratiques : conventions de coordination révisées, CLSPD outillés et suivis par des tableaux de bord publics.
4) Sécuriser les parcours du quotidien
Objectif : protéger ce qui compte le plus.
- Abords d’écoles : patrouilles renforcées aux entrées/sorties, sécurisation des traversées, lutte contre le stationnement dangereux, Plan “Chemins scolaires”.
- Lieux de vie (marchés, centre-ville piéton, pôles de transport, littoral) : présence PM + vidéoprotection + éclairage public renforcé.
- Lutte anti-rodéos, tapages, alcoolisations sur voie publique : arrêtés ciblés, saisies possibles, contrôles coordonnés.
- Sécurité routière : contrôles de vitesse ciblés, aménagements apaisés (plateaux, éclairage, marquage).
5) Prévention & jeunesse : tenir le fil social
Objectif : prévenir pour ne pas subir.
- Prévention en milieu scolaire (addictions, cyber, harcèlement, citoyenneté).
- Sports, culture, insertion en soirée/vacances avec les associations : créneaux tardifs dans les gymnases, tournois, ateliers, stages.
- Médiation familiale et lutte contre les violences intrafamiliales : référents VIF, orientation vers dispositifs d’État, accompagnement des victimes.
- Programme “Espaces apaisés” : éclairage, propreté, entretien rapide, mobilier anti-dégradations — l’urbanisme au service de la sécurité.
Bonnes pratiques : “marches exploratoires” avec habitantes, sport en soirée, médiation scolaire et orientation vers les dispositifs spécialisés.
6) Outils, formation, évaluation
Objectif : professionnaliser et rendre des comptes.
- Plan de formation (intervention, secourisme, procédure, accueil du public, gestion de crise).
- Matériels adaptés : radios chiffrées, défibrillateurs, trousses trauma, équipements individuels.
- Tableau de bord public trimestriel : faits constatés, temps d’intervention, main courante, satisfaction usagers, actes de propreté et de réparation.
- Numéro et application de signalement citoyen (incivilités, dépôts sauvages, éclairage en panne) avec retour d’information aux usagers.
7) Gouvernance & financements
- Programmation pluriannuelle (recrutements, caméras, CSU, éclairage) pour lisibilité budgétaire.
- Cofinancements à aller chercher systématiquement : FIPD (prévention de la délinquance), État (MI, DSIL), Région, Département, Europe (FEDER) pour CSU, vidéoprotection, éclairage, aménagements apaisés.
- Concertation régulière avec commerçants, CIL, bailleurs, associations et établissements scolaires.
Engagements mesurables sur le mandat
- Plus d’agents de Police municipale (cible fixée en début de mandat) et amplitude horaire étendue jusqu’à la nuit.
- CSU 24/7 et réseau de vidéoprotection doublé là où l’incidentologie le justifie.
- Convention PM/PN révisée, CLSPD opérationnel avec bilans publics.
- Sécurisation de 100 % des abords d’écoles prioritaires et plan “Chemins scolaires” déployé.
- Tableau de bord citoyen publié chaque trimestre.
Notre ligne en une phrase
Tolérance zéro pour l’insécurité et les incivilités, tolérance totale pour la coopération et la prévention.
Une sécurité visible, efficace et humaine — en partenariat étroit avec l’État, et évaluée en toute transparence.