Un centre ville au cœur de nos vies

L’histoire du centre-ville de La Seyne-sur-Mer : entre mer, acier et secrets

Le cœur de La Seyne-sur-Mer bat depuis des siècles autour de son port et de ses ruelles étroites. Ce centre historique, longtemps tourné vers la mer, conserve encore les traces d’une identité singulière : celle d’un village de pêcheurs devenu bastion industriel et ouvrier.

Origines maritimes et militaires

Au XVIIe siècle, La Seyne se développe à l’ombre de Toulon, alors port royal. Son petit port, dit “le port de Brégaillon”, sert de relai logistique et de site de quarantaine pour les navires étrangers (d’où la construction du Lazaret).

Petit à petit, les pêcheurs et les commerçants s’installent, formant les premiers noyaux d’habitat autour de l’actuelle place Bourradet.

L’âge d’or des chantiers navals

C’est au XIXe siècle que le centre-ville entre dans sa période la plus intense : celle de l’industrie navale. En 1856, les chantiers de construction de navires métalliques s’installent, employant des milliers d’ouvriers.

La ville s’étend, les rues se trament autour de l’activité portuaire. Cafés, cinémas, boucheries, librairies et imprimeries prolifèrent dans ce centre animé et populaire.

Anecdote : Les ouvriers des chantiers, surnommés « les forçats du fer », faisaient vibrer la ville de leurs luttes syndicales. La Seyne est restée un haut lieu du militantisme ouvrier, avec des figures locales très engagées. Une légende urbaine dit qu’une fois, les sirènes des navires ont sonné en chœur pour annoncer une grève générale.

Le secret du “canal oublié”

Ce que beaucoup ignorent, c’est qu’il existe sous le centre-ville un ancien canal souterrain, vestige d’un système hydraulique utilisé autrefois pour évacuer les eaux pluviales et alimenter les fontaines. Certaines rumeurs locales parlent même de tunnels menant aux anciennes caves à vin ou reliant les anciens entrepôts portuaires à l’église Notre-Dame-de-Bon-Voyage…

Une mémoire ouvrière encore vivante

Aujourd’hui, même si les chantiers ont fermé en 1989, le centre-ville conserve cette ambiance populaire, un peu bohème, où se mêlent mémoires ouvrières, vie associative, et ambitions culturelles. Le marché, la corniche et les anciens immeubles aux balcons fleuris racontent encore des bribes de cette histoire partagée.

Petit clin d’œil : La cloche de l’ancien chantier naval, aujourd’hui exposée près de l’ancien bâtiment des ouvriers, porte les noms des derniers bateaux construits. Certains anciens s’y arrêtent encore pour raconter “leur” navire, comme on se souvient d’un membre de la famille

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